La livraison de demain, pourrait-elle s’effectuait par drone ? Pour Amazon, Walmart, Tesco entre autres, la question commence sérieusement à se poser et les premiers tests débutent.
Une logistique à repenser
L’utilisation des drones non amatrice n’est pas nouvelle. L’armée, le milieu agricole, les secouristes utilisent déjà de cette technologie. En ce qui concerne les livraisons, cela implique de repenser l’acheminement des colis. Il faut réfléchir à la formation des pilotes, à améliorer les batteries, à multiplier les entrepôts de départ… Sans oublier le côté administratif : bénéficier d’une autorisation de vol afin d’occuper l’espace aérien dans un but commercial. Aux États-Unis, par exemple, il est nécessaire d’obtenir le feu vert des autorités fédérales américaines, la FAA (Federal Aviation Administration), sésame réputé compliqué à obtenir.
Une solution efficace palliant l’enclavement
La livraison par drone est de plus en plus envisagée car elle présente de nombreux avantages, à commencer par le désenclavement de certaines zones difficiles d’accès. En France, par exemple, l’entreprise La Poste considère que les drones « n’ont pas vocation à distribuer des colis en zone urbaine ». L’alternative proposée par les drones est aussi pratique. Face à la pandémie de Covid-19 et à la préférence donnée au sans-contact, la livraison par drone permettrait à l’économie de continuer, notamment pour la livraison de repas et de courses. Ce nouveau moyen de livraison contribue également à réduire le risque routier, à désengorger les routes, à diminuer la pollution et à gagner du temps.
Un engouement mondial pour le phénomène
Aux États-Unis, la guerre se joue entre Amazon et Walmart. Le leader du e-commerce Amazon a obtenu, un an après avoir soumis son dossier, une licence de l’agence fédérale de l’aviation pour tester sa livraison par drone appelée « Prime Air ». Le but ? Passer d’une livraison de 24 heures à une livraison en 30 minutes et renforcer l’un des arguments commerciaux forts d’Amazon : la rapidité de sa livraison. Pour l’instant, l’entreprise est autorisée à livrer par drones des colis de moins de 2,3 kilos dans des zones à faible densité de population Quant au distributeur américain Walmart, un projet pilote est lancé en Caroline du Nord. La durée des essais n’est pas encore connue. Walmart s’appuie sur Flytrex et son drone automatisé commandé via le cloud pour livrer des produits alimentaires et ménagers essentiels. Cette startup israélienne s’adresse essentiellement aux retailers et aux acteurs de la livraison. Également en partenariat avec Zipline, Walmart pourra aussi livrer par drone des produits médicaux dans un rayon de 80 kilomètres pour commencer. Cela fait écho à la livraison par drone de colis médicaux, autorisée par UPS sur les campus du pays. Outre-Manche, Tesco, la plus grande entreprise de distribution du Royaume-Uni, a commencé en septembre la livraison par drone de clients dans un comté irlandais : première étape avant de viser des zones plus denses.
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