Depuis le début du mois de février, les professionnels du voyage font face à une baisse significative de leurs activités. L’Organisation professionnelle représentant les entreprises du voyage et du tourisme dresse le bilan ci-dessous:
– Le voyages d’affaires est lourdement impacté, avec un retrait, en termes de prise de commande de -40%. Ce phénomène s’accentue compte tenu des politiques de voyage des entreprises clientes qui interdisent à leurs collaborateurs de se déplacer quelle que soit la destination.
– Les voyages scolaires et linguistiques sont laminés par les interdictions de voyager pour les mineurs décrétées par le Ministère de l’Education Nationale sans aucune possibilité de proposer des reports, l’activité réalisée entre février et juin représentant 80% du CA annuel. (voir le communiqué de presse de l’UNOSEL).
– Les tour-opérateurs constatent une baisse de l’activité en février de près de -25% avec une décroissance accrue lors de la dernière semaine (-60%) et un risque majeur d’annulations et de reports sur les commandes enregistrées.
– Les agences organisatrices de séminaires et congrès subissent l’annulation de nombreux salons et manifestations et constatent une absence de commande très alarmante.
– Les agences réceptives ne peuvent que constater la disparition de la clientèle chinoise et une baisse constante des autres clientèles.
– La distribution subit un effondrement du nombre de réservation au cours des huit derniers jours de -60% sur les destinations asiatiques et de -45% sur l’ensemble des autres destinations.
Des risques économiques et sociaux majeurs
Si la situation actuelle devait durer, ce sont plusieurs centaines de TPE, PME ou même de grands groupes qui seront amenés à disparaitre avec des conséquences :
– Sociales : le secteur du voyage emploie 35 000 salariés directement menacés de perte d’emploi
– Financières : Plus de 3 000 entreprises seront menacées de disparaître
Les mesures urgentes demandées par EdV et le SETO
– La suspension du paiement des charges sociales patronales pendant la durée de la crise,
– Un recours simplifié à l’activité partielle pour toutes les entreprises du secteur,
– Dans le cadre de la BPI, un fonds de soutien financier et de redémarrage de l’activité,
– Une consultation des professionnels avant toute prise de décision et toute communication ayant un impact sur les voyages et le tourisme.