Selon Atout-France, le début de l’année 2022 confirme l’amélioration de l’activité touristique en France. Les flux internationaux poursuivent le mouvement de réduction, mois après mois, des écarts avec les standards d’avant crise.
En février 2022, les recettes du tourisme international en France affichent une baisse de -8,2% par rapport à février 2019, qui fait suite à un recul de -17,3% en janvier dernier. Le secteur touristique français qui a démontré une plus forte résilience que les autres grands pays touristiques européens au cours de la crise débute 2022 sous de bon augure. Sur les deux premiers mois, les recettes internationales sont toujours en avance sur l’Espagne, qui connaît toutefois un rebond marqué de son activité.
La clientèle domestique est également à nouveau davantage présente avec des niveaux de nuitées globalement proches de ceux de 2019 sur les deux premiers mois de l’année grâce en particulier au dynamisme des nuitées non marchandes au cours du mois de février.
● Les hébergements marchands retrouvent également des couleurs. La location de particulier à particulier rebondit en termes d’offre comme de demande. Ce mode d’hébergement connait un vif succès auprès d’une clientèle délaissant les hébergements collectifs. Il constitue par ailleurs une offre importante dans les destinations en vogue chez les voyageurs de loisirs : moyenne montagne, destinations campagnes.
● L’hôtellerie enregistre des résultats encore un peu en retrait mais l’amélioration est toutefois sensible au cours du premier trimestre. Le différentiel d’occupation avec 2019
se réduit mois après mois. La progression des prix moyens confirme le retour d’une demande plus solide et assure le retour des RevPAR aux niveaux d’avant-crise. L’hôtellerie francillienne est encore en recul par rapport à la situation dans les régions en raison d’une exposition plus forte à la clientèle internationale mais l’amélioration est sensible, notamment à Paris intra-muros qui bénéficie du retour de clientèles des pays européens ou en provenance d’Amérique. En revanche, la faiblesse de la demande de l’hôtellerie d’Ilede-France hors Paris s’explique par un retour plus lent de la clientèle d’affaires. Globalement l’activité dans les espaces urbains se porte mieux, surtout tirée par les jeunes clientèles.
●Alors que l’horizon s’éclaircit petit à petit, le secteur du tourisme affronte de nouvelles turbulences avec la guerre en Ukraine. Les questions relatives aux enjeux de sécurité et de réassurance auprès de certaines clientèles long courrier seront à prendre en compte dans les prochains mois. De plus, la hausse des prix du pétrole, comme celle de nombreuses marchandises, impactent le pouvoir d’achat des ménages ainsi que les comptes d’exploitation des entreprises. Les enjeux sur les prix et les coûts dans le contexte inflationniste qui émerge, renforcé par les difficultés de recrutement dans certaines filières touristiques, conduisent à surveiller les positionnements qualité-prix au moment où les destinations
concurrentes rebondissent.
● Les baromètres sur les intentions de voyage sont cependant rassurants sur le désir, très
présent, des clientèles européennes de voyager. Le redressement des carnets de commande dans l’aérien montre que l’envie de vacances était forte dès le printemps, la demande de destinations mer et soleil bénéficiant en particulier à l’Espagne et aux destinations du pourtour méditerranéen.