L’UE pourrait mettre fin aux vols low cost, impactant les personnes à revenu faible à moyen qui voyagent fréquemment. En revanche, les jets privés, plus polluants, ne sont pas concernés, ce qui pose un problème d’équité.
Hausse des prix des billets d’avion
Les prix des vols intra-UE ont augmenté de 20 à 30 % depuis la pandémie, à cause de la forte demande, de l’augmentation des coûts du carburant et des perturbations des chaînes d’approvisionnement. Les tarifs devraient continuer de grimper en raison de la réforme du système d’échange de quotas d’émission de l’UE, supprimant les quotas gratuits pour les compagnies aériennes entre 2024 et 2026.
L’UE envisage aussi de réformer la directive sur la taxation de l’énergie, qui supprimerait les exemptions de taxes sur le kérosène, entraînant encore une hausse des prix des billets. Certains pays comme la France soutiennent un prix minimum pour les vols intra-UE.
Baisse de la demande
Se conformer aux nouvelles normes coûterait aux compagnies aériennes européennes 13 à 14 fois plus qu’en 2019, selon Airlines for Europe. Si ces coûts sont répercutés sur les consommateurs, la demande de vols pourrait baisser de plus de 8 % d’ici 2030.
Bien que cela réduise les émissions de CO2, cela restreindrait les voyages pour les personnes à faible revenu, limitant leurs opportunités de déplacement et d’échanges culturels.
Une transition injuste
Les riches continueront de voyager en jets privés, émettant beaucoup plus de CO2 par passager qu’un vol régulier. L’UE devrait également réguler ces vols pour une transition climatique équitable. Une récente étude de Greenpeace montre une augmentation des vols privés en Europe, souvent pour des trajets courts pouvant être faits en train.
Initiatives nationales
Certains pays comme la France et les Pays-Bas poussent pour des régulations sur les jets privés. La France envisage une interdiction ou une super-taxe sur ces vols, et l’aéroport d’Amsterdam pourrait restreindre l’accès aux jets privés. Une action européenne coordonnée serait nécessaire pour une réglementation efficace.
D’après un article de « The Conversation«