Avec l’obtention de la certification 4+, l’aéroport Nice Côte d’Azur franchit une nouvelle étape vers son objectif de neutralité carbone.
La certification la plus exigeante
Depuis 2016, l’aéroport Nice Côte d’Azur est reconnu neutre carbone niveau 3+ par l’Airport Carbone Accreditation. Mieux, depuis ce mois de septembre, il a obtenu la certification 4+, la plus exigeante en matière de décarbonation de ses activités, en même temps que les plateformes de Cannes-Mandelieu et du Golfe de Saint-Tropez. Aujourd’hui, le groupe Aéroports de la Côte d’Azur est donc le premier et le seul groupe aéroportuaire français à avoir obtenu cette reconnaissance. Mais que représente-t-elle vraiment, et en quoi est-ce positif pour son territoire et pour l’environnement ?
Une baisse de 80% des émissions de gaz à effet de serre
Le transport aérien est responsable de 2% à 3% des émissions de CO2 au niveau mondial. Il faut distinguer celles émises par les avions en vol de celles émises par les aéroports. Les premières présentent la particularité de diminuer, grâce à la modernisation des avions. Ainsi, en France, au cours des vingt dernières années, elles ont diminué de 28% au kilomètre par passager. Et désormais, les avions les plus modernes ne consomment que 2 à 3 litres de kérosène aux 100 kilomètres.
Les émissions des aéroports, elles, peuvent être davantage réduites, si le gestionnaire s’engage volontairement dans une démarche bas carbone. C’est le cas pour les aéroports de la Côte d’Azur, et plus particulièrement pour celui de Nice qui a réussi à baisser de plus de 80% ses émissions, c’est-à-dire celles de ses bâtiments, de ses engins en pistes mais aussi de ses collaborateurs, aux bureaux ou sur leurs trajets domiciles-travail, depuis le début des années 2000.
Des innovations pour répondre aux enjeux environnementales
Une trajectoire inégalée en France et qui se poursuit d’année en année, puisque désormais les émissions du second aéroport de France baissent en valeur absolue. Moins 4.4% entre 2018 et 2019! Une nuance de taille, qui lui a valu la certification ACA 4+, puisqu’avant, la baisse était rapportée à l’évolution du trafic aérien. Désormais, elle en est décorrélée et ça change tout, puisque cela impose de trouver toujours plus de solutions pour réduire les émissions.
Parmi les innovations mises en œuvre récemment, le remplacement des chaudières à gaz par une boucle à eau tempérée, récupérant les eaux usées de la ville de Nice, pour chauffer le terminal 1. Conséquence immédiate: 700 tonnes de CO2 en moins dans l’atmosphère! Autre objectif, la création de puits de carbone végétaux. Cela passe par la plantation de milliers d’arbres aux abords des pistes pour qu’en poussant, les plants captent et stockent le CO2, de l’aéroport comme des avions. Une solution 100% naturelle qui contribue aussi au reboisement du territoire. Une graine, deux gains.