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SNCF : les comptes dans le rouge après une grève très coûteuse

Dans un récent bilan publié par la SNCF, le groupe affirme que la dynamique de 2019 a été stoppée par la grève de décembre.

Pour Jean-Pierre Farandou, Président Directeur Général du Groupe SNCF «2019 aura été une bonne année à plus d’un titre. La croissance très dynamique des activités sur les onze premiers mois prouve la capacité de l’entreprise à proposer une offre à la hauteur des attentes des voyageurs […] L’année aura aussi été marquée par le démarrage en décembre d’une grève interprofessionnelle qui a stoppé cette dynamique et généré une perte d’exploitation de 614 M€ à fin 2019 ».

Au final, le groupe a enregistré une perte de 801 millions d’euros en 2019, contre un bénéfice de 141 millions un an plus tôt. La grève de décembre n’est toutefois pas la seule en cause.

Les 27 jours de grève en décembre ont coûté environ 690 millions d’euros de manque à gagner de chiffre d’affaires et 614 millions de marge opérationnelle (équivalent du résultat d’exploitation). Au total, la grève aura coûté près d’un milliard à la SNCF sur la période décembre-janvier.

D’importants effets comptables ont également plombé le résultat net, notamment une dépréciation des impôts différés actifs, une opération comptable liée à la diminution de la base taxable future. Sans ces effets, le «résultat net récurrent » mis en avant par la direction resterait néanmoins négatif, à -301 millions d’euros.

La dette nette du Groupe atteint 60,3 milliards d’euros à fin 2019, dont 51,9 milliards d’euros au titre de SNCF Réseau, en augmentation de 3,6 milliards d’euros dont notamment :

  • le cash-flow libre négatif de SNCF Réseau en contributif au Groupe pour -2,5 milliards d’euros;
  • la perte liée à la grève de décembre pour – 0,6 milliards d’euros;
  • les acquisitions programmées et destinées à valoriser les participations pour -0,5 milliards d’euros.

À titre indicatif, le montant de la dette nette du Groupe après reprise partielle de la dette de SNCF Réseau par l’État pour 25 milliards d’euros le 1er janvier 2020, comme prévu dans le cadre de la réforme ferroviaire, s’établit à environ 35 milliards d’euros.

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