C’est une percée majeure dans la propulsion électrique pour les avions long-courrier qui pourrait bientôt se profiler à l’horizon.
Lundi 29 mars, Airbus a dévoilé un projet de démonstrateur baptisé ASCEND. L’idée est de tirer profit des températures cryogéniques de l’hydrogène liquide pour optimiser la puissance électrique du moteur.
In 1913, the concept of "superconductivity" won the Nobel Prize in Physics 🥇 Discover how this "cool" 🧊 ❄️ technology could provide clues on how to scale up electric propulsion to larger aircraft: https://t.co/RoYzEyd2DXpic.twitter.com/eI1n0M4dXu
Le constructeur européen, contraint de repenser sa flotte pour la rendre écologique dans les 15 ans à venir, a dévoilé ce projet de démonstrateur pour lui permettre d’espérer atteindre cet objectif.
Chimère ou véritable espoir? Si les techniciens et industriels du monde entier devisent toujours sur la faisabilité d’un avion commercial propulsé à l’hydrogène, Airbus continue de travailler d’arrache-pied pour y parvenir. C’était d’ailleurs l’engagement du constructeur européen, en septembre dernier, en échange de l’aide financière publique pour traverser la pire crise de l’histoire du secteur aérien.
Airbus avait alors dévoilé des visuels léchés de ce que à quoi pourrait ressembler un avion propulsé par de l’hydrogène, un gaz qui se transforme en eau et évite donc le rejet de gaz à effets de serre.
Mais un moteur à hydrogène n’a rien de simple. Si on peut encore débattre sur l’importance de son impact sur le climat (encore faut-il que la production d’hydrogène soit propre), l’enjeu est particulièrement technique puisque ce gaz, qui occupe un volume très important, doit être réduit sous sa forme liquide à -253°C pour être stocké en quantité suffisante.
Optimiser l’énergie
C’est un premier challenge pour Airbus puisque cela implique des réservoirs spécifiques et plus complexes à réaliser. L’autre inconvénient de l’hydrogène, c’est qu’il n’apportera probablement l’énergie nécessaire au décollage.
Ce sont sur tous ces sujets que les ingénieurs d’Airbus travaillent d’arrache-pied. Ce lundi, le groupe a dévoilé un projet de démonstrateur baptisé ASCEND, pour « Advanced Superconducting and Cryogenic Experimental powertraiN Demonstrator ». L’idée est de tirer profit des températures cryogéniques de l’hydrogène liquide pour optimiser la puissance électrique du moteur.
Airbus s’appuie sur les travaux déjà centenaires sur la supraconductivité du néerlandais Heike Kamerlingh Onnes, prix Nobel de Physique en 1913. Ce phénomène, qui se manifeste à des températures proches du zéro absolu (-273°C), permet le transport de l’électricité sans perte d’énergie en utilisant certains matériaux comme l’aluminium.
« Les systèmes électriques peuvent être refroidis afin d’augmenter considérablement les performances de l’ensemble du système de propulsion électrique », écrit Airbus dans un communiqué. Autre avantage, cette technique permet de réduire le poids du système électrique sur des futurs appareils dont il faudra faire la chasse aux kilos.
Hausse de la taxe sur les billets d’avion : ce qui va changer
La taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) revient avec un nouveau barème après plusieurs rebondissements politiques.
Un retour controversé
Après avoir été suspendue lors de la motion de censure, la hausse de la TSBA fait son retour dans le budget 2025, qui sera présenté le 3 février. Initialement, Air France et d’autres compagnies avaient anticipé une hausse importante, mais le Sénat avait ensuite ajusté les montants avant que le gouvernement ne soit renversé.
Les nouveaux tarifs
L’augmentation s’appliquera à tous les vols au départ de France.
Les compagnies aériennes devront verser cette taxe pour tout voyage effectué à partir du 1er janvier 2025, même pour les billets émis avant le vote de la loi.
Voici un tableau comparatif des montants de la taxe :
Destination
Classe
Ancien montant
Nouveau montant
Europe et France
Économique
2,63 €
7,40 €
Europe et France
Affaires
20,27 €
30 €
Intermédiaire
Économique
7,51 €
15 €
Longue distance
Économique
7,51 €
40 €
Longue distance
Affaires
63,07 €
120 €
Des questions en suspens
Les professionnels du voyage s’inquiètent des changements de dernière minute et des remboursements du trop-perçu par les compagnies. Par ailleurs, l’Europe pourrait contester l’exonération pour l’Outre-Mer et la Corse.
Avec cette hausse, l’État espère récupérer 800 à 850 millions d’euros, tout en accordant un crédit d’impôt pour l’achat de carburants durables. Reste à voir comment les compagnies et les voyageurs réagiront.
Christian Estrosi signe son arrêté contre les bateaux de croisière
Le maire de Nice et président de la Métropole, Christian Estrosi, annonce (article Nice-Matin du 24/01/2025) qu’il signera ce vendredi un arrêté interdisant le débarquement et l’embarquement des bateaux de croisière de plus de 900 passagers dans les gares maritimes de la Métropole.
Une interdiction qui fait débat
Lors de ses vœux, Christian Estrosi avait surpris en annonçant vouloir bannir les plus gros navires dès cet été. Son objectif : lutter contre le sur-tourisme et la pollution engendrée par ces « hôtels flottants ».
« Je ne veux pas que des bateaux qui polluent et dont les passagers ne consomment rien, mais laissent leurs déchets, viennent à Nice. On a empêché le béton d’étouffer la ville, ce n’est pas pour laisser le sur-tourisme prendre le relais. »
Si cette décision est saluée par l’opposition écologiste, elle prend de court Villefranche-sur-Mer, principal port concerné. Son maire, Christophe Trojani, affirme n’avoir pas été informé de cette mesure qui pourrait lourdement impacter l’économie locale.
Une application encore floue
La Métropole ne peut pas interdire les bateaux de mouiller dans la rade, compétence relevant de l’État. En revanche, elle contrôle l’accès à la gare maritime de Villefranche, et c’est là qu’elle compte agir.
« Si les croisiéristes ne peuvent plus débarquer, les compagnies seront dissuadées de s’arrêter ici. »
Reste à voir si tous les maires du littoral suivront cette initiative, qui divise déjà élus et acteurs du tourisme.
Les 7 mesures proposées par le maire de Nice pour réduire les locations saisonnières de « 50% minimum »
D’après le journal Nice-Matin, le maire de Nice, Christian Estrosi, souhaite renforcer les restrictions sur les locations saisonnières. Lors d’une conférence de presse tenue le jeudi 14 novembre, il a dévoilé sept nouvelles mesures visant à réduire de « 50% minimum » le nombre de logements proposés sur des plateformes comme Airbnb.
Déjà connue pour son engagement dans la régulation des locations saisonnières, Nice entend s’appuyer sur la récente loi « anti-Airbnb », adoptée le 7 novembre, pour aller encore plus loin dans cette lutte.
Christian Estrosi a rappelé son objectif de mettre en place une réglementation stricte afin de préserver l’accès des habitants à des logements de longue durée. Ce nouveau plan repose sur une étude d’impact réalisée par la Métropole Nice Côte d’Azur, incluant une cartographie détaillée des quartiers.
« Je ne souhaite pas interdire les meublés touristiques mais éviter qu’ils submergent la ville. Mon but n’est pas de pénaliser les particuliers qui louent une chambre pour compléter leurs revenus, mais de contrer les entreprises qui monopolisent un bien commun essentiel pour les Niçois », a-t-il précisé.
Les 7 mesures envisagées :
Quotas par quartier : Les propriétaires dépassant ces quotas devront compenser en transformant un local de surface équivalente en logement.
Durée des autorisations réduite : Les autorisations temporaires seraient ramenées de six à cinq ans.
Réduction du nombre de jours autorisés : Les résidences principales ne pourraient plus être louées plus de 90 jours par an, contre 120 actuellement.
Maintien des dispositifs dérogatoires : Le modèle mixte, permettant une location touristique estivale et un usage étudiant le reste de l’année, serait conservé.
Documents obligatoires pour les propriétaires : Fourniture d’un diagnostic de performance énergétique (DPE) conforme et d’une attestation sur l’honneur du respect du règlement de copropriété lors de la demande de changement d’usage.
Amendes renforcées : Des sanctions administratives pouvant atteindre 20 000 euros, avec des majorations en cas de récidive.
Zones spécifiques dans le PLU : Création de secteurs limitant les locations saisonnières aux seules résidences principales via le Plan Local d’Urbanisme.
Ces mesures visent à contenir l’impact des locations touristiques sur le marché immobilier local et à préserver l’équilibre entre tourisme et qualité de vie des résidents permanents.